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Mon Coup de Coeur
Frédéric Théodoloz
Directeur du Brass Band 13 Etoiles
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Qui fut d'abord un tromboniste professionnel et globe trotteur passant par le Portugal, l'Afrique du Sud, l'Italie et la Suisse, avant d'entreprendre une carrière de 

direction de fanfares, de chora-les, puis de brass bands au plus haut niveau suisse et européen.

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Le Brass Band 13 Etoiles et Frédéric Théodoloz

Frédéric raconte son histoire...

 

Je suis né le 12 mai 1978 et suis originaire de Grône. J'ai effectué mes écoles primaires à Grône puis 2 ans de cycles. 

J'ai ensuite fait ma 3ème année de cycle à Genève (CO de Budé) puis l'école de commerce (André Chavanne 2 ans puis Malagnou 1an)

Mon père, Jean-Michel, était employé de bureau à l'"Alusuisse" à Chippis.

Il était trompettiste puis cornettiste à la fanfare "La Marcelline" de Grône. Il a également joué à la fanfare "Alusuisse" et à la "fanfare des travailleurs".

Il est âgé aujourd'hui de 72 ans et vit une paisible retraite à Erdesson sur les hauteurs de Grône.

Tout petit déjà, il m'a donné l'envie de rejoindre les rangs de la fanfare...je ne manquais pas de défiler fièrement à côté de lui lors des sorties de "La Marcelline" dans les rues du village de Grône. 

 

Ma mère, Christine,  est âgée de 70 ans. Elle vit à Miège (mes parents sont aujourd'hui divorcés). Elle a d'abord été mère au foyer puis également employée de bureau dans une entreprise à Sion.

Ma grand-mère maternelle était une mélomane avertie qui possédait une discothèque impressionnante que j'ai eu la chance d'acquérir à sa mort. Plus de 200 vinyles du répertoire classique de Mozart à Malher / Stravinsky.

J'ai certainement du hériter de sa passion pour la musique classique et le grand répertoire.

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Les premiers pas de Frédéric dans la musique !

A droite son père en uniforme de la Marcelline de Grône, tout à droite en bleu le petit Fred !

En 2009, mes amis Christophe Pralong (que j'ai côtoyé à Genève lors des études et collègue du quatuor Triam Trombones) et Stéphane Métrailler (avec qui j'ai partagé l'aventure au sein de l'Orchestre Nationale de Porto) m'ont contacté pour reprendre les reines de la fanfare des Haudères...j'ai bien entendu accepté et vécu une magnifique aventure de près de 10 ans avec mes amis du val d'Hérens.

 

Il faut savoir que depuis mon retour en Suisse en 2004-2005, mon jeu instrumental a être défaillant. Il n'était plus aussi performant qu'en Afrique du Sud. Etait-ce la pression d'une certaine incertitude professionnelle ? En effet, suite à mes expériences au Portugal et en Afrique du Sud, j'étais à nouveau un musicien free-lance, sans poste fixe. Quant bien même les contrats ne cessaient d'affluer notamment à l'Orchestre de la Suisse Romande dont le poste de trombone basse était vacant et que j'occupais provisoirement en remplaçant... La pression d'une telle situation me forcait-elle à perdre mes capacités ? Etait-ce l'échec vécu au concours au poste de trombone basse à l'Orchestre de la Suisse Romande poste que je convoitais si ardemment qui a mis le trouble dans mon jeu instrumental et dans ma tête...peut-être bien...Toujours est-il que depuis 2005, c'est le déclin...petit à petit et progressivement, je n'arrive plus à trouver mes sensations. Plus tard, lorsque qu'enfin je consulte un médecin spécialisé dans la médecine de l'art, ce dernier me déclare une dystonie de fonction de l'orbiculaire des lèvres (communément appelé la crampe de l'écrivain)...le mal était fait et la pathologie trop avancée pour pouvoir espérer un traitement et une rémission. Mais avant ce diagnostique et lors de cette lente progression, je perds confiance et me terre dans un mutisme honteux....n'ayant pas la force de dire stop et de me soigner à temps, je continue malgré tout par peur de perdre mes contrats et une situation bien confortable acquise depuis des années dans le milieu des orchestres en Suisse romande. Dans ce milieu on ne dit pas non et on ne dit pas quand ça ne va pas ...on continue et on fait aller...On accepte les contrats sans rechigner par peur de les perdre et ça continue ainsi jusqu'en 2011 lors d'un téléphone pour un engagement je dis stop...je n'en peux plus...ça devient trop difficile...je renonce et quitte bien malgré moi le milieu classique...j'annonce également la situation à mes proches...ma femme...mes parents....enfin c'est le soulagement...

Je peux enfin me libérer d'un poids si difficile à porter....Le deuil de ma carrière de tromboniste commence alors....

suite biographie

J'ai une soeur, Sandra, de 4 ans mon aînée. Apprentissage d'assistante médicale à Sion puis hôtesse de l'air elle est aujourd'hui mère au foyer et habite Sion. Elle est maman de la petite Colline qui a aujourd'hui 5 ans. Sandra a également fait de la musique. Une courte carrière de qui l'a menée de la clarinette vers la flûte traversière à "La Marcelline" de Grône. Elle a cessé son activité lorsque la société a pris le tournant pour la formation brass band initiée par Jean-Maurice Favre en 1991, année où mon père a troqué sa trompette pour un cornet (un peu à contre coeur...)

 

Mon grand-père paternelle, Marcel, a quant à lui fait une belle carrière dans la société de chant "La Cecilia" de Grône (il a d'ailleurs reçu sa médaille de Benemerenti...)

 

Rien de particulier sur ma mère et mes grands-parents hormis le fait qu'ils ont toujours été des fans inconditionnels et m'ont soutenu et me soutiennent de manière indéfectible tout au long de ma carrière.

J'ai un oncle, Cary, qui s'est dirigé plutôt dans le sport et l'athlétisme malgré une courte carrière au sein de la chorale "La Cécilia" de Grône. 

Aujourd'hui, il me coach de par son métier de consultant en gestion de projet dans mes fonctions que j'occupe au sein du BPM Festival que j'ai fondé avec mon grand ami Ludovic Neurohr en 2018.

 

Je suis marié à Julicia depuis 15 ans. Elle est brésilienne et ne fait pas de musique. Par contre elle danse très bien et possède un sens du rythme très développé. Elle est coiffeuse et gère son propre salon "L'atelier de Julicia" à Martigny. Nous nous sommes rencontrés par hasard à Genève lorsque je suis rentré d'Afrique du Sud en 2003 et depuis nous ne nous sommes plus quittés.Nous n'avons pas d'enfants mais Julicia a un fils, Ikaro, 32 ans, père de famille et ingénieur à Genève.

Comme je l'évoquais plus haut, j'ai été attiré vers la musique à travers mon père membre de "La Marcelline" (il fût également président de la fanfare) que je suivais autant que possible. Dès que l'âge me le permit, j'ai avec impatience commencé les cours de solfège à "La Marcelline" de Grône puis la flûte à bec (c'était le cursus obligatoire) puis est venu le choix de l'instrument. Ce choix était une évidence...depuis le jours où j'ai croisé son regard lors d'une sortie de la fanfare...c'était lui...le trombone...certainement l'amour de ma vie. Dès lors ma progression a été fulgurante...j'ai commencé en 1989 les cours avec Jean-Maurice Favre (à l'époque professeur à La Marcelline puis directeur de 1991 à 2002 ou ..3 je crois, puis 4 ans plus tard seulement je passais mon examen d'entrée en classe professionnelle au conservatoire supérieur de Genève en juin 1993. A 15 ans, j'ai donc quitté le Valais (la semaine seulement ...je rentrais les weekend) pour habiter Genève chez mon grand oncle et parrain de confirmation Stanis Théodoloz décédé aujourd'hui. A cet âge, ce grand départ pour Genève a été un grand chamboulement dans ma vie. J'ai dû quitter, par manque de disponibilité, le poste de trombone solo au Brass Band 13* Etoiles formation B qui venait de se fonder...cela a été très difficile et la rupture significative. J'ai en effet quitté le monde des "brass" et des fanfares pour découvrir et intégrer le monde du classique et ses formations orchestrales. Mon professeur Monsieur Roland Schnorhk n'était pas très attiré par les brass bands et les fanfare...de fait je m'en suis éloigné...

Lorsque j'ai terminé mon cycle d'orientation à Genève, j'ai intégré l'école supérieure de commerce André Chavanne de Genève. J'y suis resté pendant 2 ans avant de me consacrer à temps plein à mon diplôme au conservatoire. En 1996, j'ai obtenu mon diplôme avec mention "Très bien" et intégré la classe de perfectionnement toujours dans la classe de trombone de Monsieur Roland Schnorhk en parallèle de mes études commerciales que j'avais repris dans l'intervalle (Il me restait une année de cursus que j'ai terminée à l'école de commerce de Malagnou. Tout en conjuguant mes études musicales et commerciales, je continuais également à vivre de la musique en enchaînant les cachetons sur Genève et Lausanne (Orchestre de Chambre de Genève, Orchestre de Chambre de  Lausanne, Sinfonietta de Lausanne, Opéra d'Avenches). En 2000, je passe mon prix de virtuosité et obtiens un 1er Prix, c'était en juin.  En septembre je partais pour Porto. Ma première expérience de musicien fixe dans un orchestre. L'aventure à l'Orchestre National de Porto a duré un peu plus d'une année. Des souvenirs plein la tête et l'acquisition d'une certaine expérience du métier d'orchestre. Je suis rentré à nouveau à Genève et j'ai repris mes activités de tromboniste free-lance. Cependant, la préparation de concours d'orchestre occupait le plus clair de mon temps entre l'enseignement et les concerts.

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En juillet 2000, Frédéric obtient son diplôme de virtuosité au Conservatoire de Genève

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En juin 2001 Frédéric reçoit le mérite communal de Grône 2000. la cérémonie a lieu au château de Morestel en présence du Conseil Communal.

En 2003, c'est une nouvelle aventure qui commence : l'Afrique du Sud et le Kwa Zulu Philharmonic Orchestra (KZNPO), une aventure musicale et humaine incroyable. J'ai appris énormément du métier et vécu des moments inoubliables notamment avec mon ami de toujours David Rey. David est un immense ami ...tout d'abord rival (dans le bon sens du terme) lors des concours nationaux lorsque nous étions gamins...nous avons joué ensemble au BB 13 formation B, lui jouait à Chermignon et moi à Grône.

 

Nous nous sommes également côtoyés durant nos études à Genève. L'aventure Sud Africaine a duré un peu plus d'une année...puis à la suite d'un concours, je suis rentré en Europe et j'ai intégré l'orchestre symphonique d'Aoste...l'aventure a malheureusement duré que 6 mois car l'orchestre a fait faillite...ainsi me voici presque à nouveau de retour en Valais...

Après l'aventure valdotaine avortée, je rentrais fréquemment en Valais et repris mes activités de tromboniste sur Genève et Lausanne notamment à l'Orchestre de la Suisse Romande, l'Orchestre de Chambre de Lausanne, au Sinfonietta de Lausanne et à l'Orchestre des Lumières (Jura) que j'ai encore intégré dans l'intervalle... 

La direction me titillait depuis quelques années déjà après avoir eu l'occasion de diriger en Afrique du Sud lors d'un concert de chambre avec David Rey en soliste. En 2005, j'ai postulé pour le poste de directeur de la fanfare de Charrat...Je me suis donc lancé et fais mes premiers pas dans la direction de fanfare au sein de l'Indépendante de Charrat de 2005 à 2009.

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3._Première_sortie_avec_La_Marcelline_G

Première sortie avec La Marcelline Grône 1990

Fédéric au premier rang assis à gauche à doite de la dame d'honneur

Ce déclin qui a duré 6 ans en tout m'a mis la puce à l'oreille et m'a guidé en 2010 vers une reconversion. J'ai donc repris les études. Des études de direction. En effet, je me suis dit qu'il fallait trouver une alternative à mon métier de tromboniste...c'est ainsi que je me suis inscrit dans la classe de Jean-Claude Kolly à Fribourg et Lausanne et passé mon master en direction à vent en 2012.

Plus je m'éloignais de mon trombone plus la direction prenait de la place dans ma vie...en 2009 lorsque je jouais encore au Valaisia Brass Band, j'ai eu la chance d'abord de travailler avec Arsène Duc directeur incroyable avec qui j'ai appris beaucoup mais j'ai également eu la chance de rencontrer Allan Withington que j'ai commencé à suivre en Angleterre (avec Grimethorpe et Fodens) et en Novège pour des cours particuliers. Son enseignement a été pour moi exceptionnel. Sa façon de travailler avec les brass band m'a absolument fasciné et motivé à poursuivre ma route dans ce domaine. Pouvoir côtoyer des bands comme Fodens et Grimethorpe lors de mes cours avec Allan n'a fait qu'alimenter ma motivation.

 

Lorsqu'en 2012 je reprends les reines du BBF sous les recommandations d'Alan Withington (qui avait l'année précédente diriger le BBF au Swiss Open), c'est pour moi une chance et l'occasion de pouvoir travailler avec un band d'excellence. Les 4 années passées à la tête du Brass Band Fribourg m'ont permis de me forger une expérience dans le domaine sous les conseils de Bob Childs notamment mais également de son fils David et de Martin Winter. Ces collaborations ont permis de décrocher au BBF un titre de champion suisse et un championnat d'Europe mais aussi 2 secondes places au Swiss Open. Malgré ce palmarès prometteur et l'appui de mon conseiller Bob Childs, j'ai dû me résoudre à mettre un terme à mon contrat en 2016 suite à des divergences d'opinions avec certains musiciens de l'ensemble. J'ai donc décidé de concentrer mon énergie à la conduite de mes sociétés de musique (La Lyre de Conthey, L'Echo de la Dent Blanche, L'Echo de la Montagne de Champéry), à l'enseignement et à mes cours de direction avec le professeur David King que je fréquentais depuis 2015. A ce propos. cette rencontre a été une véritable révélation pour moi. Si le monde du Classique et du Brass devait s'opposer quelque part dans mon esprit David King m'appris qu'il n'en était rien. Il m'a appris que ces deux mondes étaient complémentaires. David King a su me donner confiance et mettre à profit mon bagage de musicien classique dans mon métier de directeur de brass band. Voilà un aspect que j'avais tendance à oublier maintenant que j'évoluais éloigné des orchestres et des chefs du milieu classiques.

les Maitres

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Prof David King

Allan Withington

Dr. Robert Childs

En 2017, après l'invitation de Sola Brass band à diriger le concours norvégien et encore une fois sous les recommandations d' Allan Withington, le Stavanger Brass Band m'invite à son concours de recrutement qui se déroule l'espace d'une semaine à Stavanger. Lors de ce séjour, j'ai pu apprivoiser la perspective éventuelle de vivre en Norvège mais finalement je pense que le climat norvégien et ma situation en Suisse aura eu raison de ma décision à ne pas quitter le sol helvétique une nouvelle fois. 

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En 1992 Frédéric, dernier rang à droite, participe à la formation du Brass Band 13 Etoiles B

Toujours en quête de nouveau projet, nous avons mis sur pied en 2018 avec mon grand ami Ludovic Neurohr et avec un comité de passionnés la première édition d'un nouveau festival. Le BPM festival a pour but de valoriser le terreau exceptionnel de musiciens de cuivre et de percussion valaisan. https://www.bpmfestival.ch

Nous travaillons de manière active à mettre sur pied ce festival chaque 2 ans.

 

En 2018, j'ai la chance de pouvoir être nommer à la tête du Brass Band 13 Etoiles formation A. Il s'agit là d'une opportunité extraordinaire. Pouvoir être à la tête d'un tel ensemble et pouvoir travailler avec de jeunes et talentueux  musiciens est extrêmement motivant. Depuis mon arrivée en 2018, j'ai également eu l'occasion de travailler avec l'incroyable James Gourlay dont la spontanéité et le talent sont si inspirants, avec Gary Cutt qui a une connaissance et une expérience des brass band si aboutie...bref une aventure déjà tellement riche sans parler des solistes avec qui le BB13 Etoiles collabore chaque année lors de son concert d'automne (Oystein Baadsvick, Gary Curtin et bien d'autres encore).

 

De belles personnes, des musiciens exceptionnels, talentueux, passionnés et travailleurs, mais aussi des sponsors, des supporters, des amis fidèles... une atmosphères saines et spontanées, de franches rigolades, des moments de partages et d'amitiés...voilà les ingrédients qui composent le quotidien que je vis à travers mes ensembles que je dirige et que j'ai dirigé. Je puis dire aujourd'hui que je suis comblé et que j'ai de la chance de pouvoir vivre de la musique même si j'ai appris à le faire sans mon trombone

Les années Trombone et orchestres symphoniques

Entre 1995 et 2011, Frédéric Théodoloz aura l'occasion de jouer dans plusieurs formations classiques comme l'Orchestre symphonique du Jura, Triam Trombones, Orchestra Sinfonica della Valle d'Aosta, Italie, Orchestre Philharmonique de Durban, Afrique du Sud, Orchestre National de Port, Portugal, Sinfonietta de Lausanne, l'Orchestre du festival d'Opéra d'Avenches, l'orchestre Symphonique de Suisse des Jeunes, Orchestre de Chambre de Lausanne, Orchestre de la Suisse Romande,Orchestre de Chambre de Genève, Ensemble Contrechamps, Genève,Orchestre du Conservatoire de Genève, Orchestre de Chambre de Fribourg, Konzertgesellschaft Oberwallis, Camerata Schweiz, Orchestra di Roma è del Lazio, Italie, Collège des Cuivres de Suisse Romande, Orchestre International des Jeunesses Musicales.

Mais aussi du jazz avec le Geoge Robert Jazz Orchestra mais encore le Brass Band 13 Etoiles B, le Valaisia Brass Band et la fanfare la Marcelline de Grône.

5. Pupitre de Trombone Orchestre Nationa

2001 Pupitre de cuivres de l'Orchestre National de Porto

Frédéric Théodoloz 2ème depuis la droite.

2007 Triam Trombone Jean-Marc Daviet, Frédéric Théodoloz, David Rey et Christophe Pralong.

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2001 L'Orchestre National de Porto.

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2007 Le Sinfonietta de Lausanne en tournée en Chine

2016 Frédéric Théodoloz dirige les Jeunesses Musicales Suisses - Salle Paderewski à Lausanne, Bulgarian Melody

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Frédéric Théodoloz, James Morrison, Andrea Bandini avec les lunette et Yves Guigoux avec la barbe (2 trombonistes de l'Orchestre de la Suisse Romande)

Les années Durban - Afrique du Sud

8. Fred et David Rey City Hall Durban 20

2003 David Rey et Frédéric Théodoloz au City Hall de Durban, Afrique du Sud

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Daily News (Durban) du 20 novembre 2003 

D'arts magazine de novembre 2003  

Highway mail du 21.11.2003

 

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Mozart - Requiem KZN Philharmonic Orchestra.

Conductor Leslie B. Alto Trombone : David Rey, Tenor Trombone : Ross Butcher, Bass Trombone : Frédéric Théodoloz

City Hall - Durban (RSA) Thursday 20 november 2003

Les années direction de choeurs et de brass bands 

Le Brass Band Fribourg  2012 - 2016

...''Canton du Valais avec qui le Brass Band Fribourg a tissé une magnifique histoire puisque sous l’égide des directeurs valaisans Arsène Duc et Frédéric Théodoloz, l’ensemble s’est hissé à quatre reprises sur la plus haute marche du podium du Concours Suisse des Brass Band entre 2002 et 2012. Des résultats qui lui donnaient ainsi la possibilité de défendre les couleurs helvétiques au Championnat Européen des Brass Band, avec comme point culminant, un titre de vice-champion européen en 2006.'' (extrait du site du Brass Band Fribourg)

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Le Nouvelliste du 8 juin 2012

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La Liberté du 27.11.2012

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Le Brass Band Fribourg et Frédéric Théodoloz champions de Suisse 2012.

15. BBF Officiel 2012-2013.jpg
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Frédéric Théodoloz et le Brass Band Fribourg Champion Suisse en 2012

Le BBF et Frédéric Théodoloz au Swiss Open 2015 KKL à Lucerne Final from piano concerto no.3  de Serguei Rachmaninov. 

Le BBF et Frédéric Théodoloz au Swiss Open 2015 KKL de Lucerne Ravenswood de William Rimmer - marche gagnante.

Entre 2011 et 2020, Frédéric Théodoloz dirige différents choeurs en Suisse : le Choeur de l'HEMU de Fribourg, La Camerata de Fribourg, Le Choeur Lyrica à Neuchâtel, le Choeur St Pierre-aux-Liens à Bulle, l'Ensemble vocal de Villars-sur-Glâne.

Mais aussi des Brass Bands en Suisse et en Europe : Soli Brass, Pays-Bas, National Jugend Brass Band, formation B, Stavanger Brass Band, Norvège, Sola Brass Band, Norvège, Graubünden Jugend Brass Band, formation A, SOBV Solothurn Jugend Brass Band, formation A, Jugend Brass Band Forum Ostschweiz, formation A, Berner Oberland Jugend Brass Band formation A, Aargauer Jugend Brass Band formation A, la fanfare de Champéry et la fanfare de Charrat.

La Lyre de Conthey dès 2016

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La fanfare La Lyre de Conthey est une société de musique dont l’acte de fondation fut signé le 28 décembre 1922 par 35 jeunes gens d’opinion politique radicale issus des villages de la plaine de Conthey. Elle participa à son premier festival à Ardon en 1924.

Le drapeau et les instruments de la défunte fanfare libérale la Liberta, sur les traces de laquelle elle marchait, servirent à ses débuts.  

Aujourd’hui, La Lyre se présente en formation brass band, c’est-à-dire avec une instrumentation ne contenant que des cuivres (cornets, bugle, altos, barytons, trombones, euphoniums, basses) et des percussions. Elle se produit lors de divers concours (Fédéral et Cantonal) en catégorie excellence.

Elle est dirigée par Frédéric Théodoloz et présidée par Géraldine Sauthier. (texte du site officiel de la Lyre de Conthey)

Philip Sparke - A Tale As Yet UntoldLa Lyre de Conthey
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La Lyre de Conthey dirigée par Frédéric Théodoloz interprète St Magnus de Kenneth Downie le 13 mai 2018 à Nendaz.

Kenneth Downie - St MagnusLa Lyre de Conthey
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La Lyre de Conthey dirigée par Frédéric Théodoloz interprète Philip Sparke A Tale As Yet Untold en direct à l'auditorium Stravinsky de Montreux le 18 juin 2016, lors de la Fête Fédérale des Musiques..

Sola Brass Norvège en 2017

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2017 4ème rang au concours national norvégien de brass band à Bergen (NOR) avec Sola Brass.

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Tallis VariationsSola Brass Frédéric Théodoloz
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Le Brass Band 13 Etoiles dès 2018

...''Dirigé depuis août 2018 par M. Frédéric Théodoloz, cet ensemble est l’un des plus titrés de Suisse puisqu’il a remporté treize fois le championnat suisse des brass bands : en 1978, 1979, 1983, 1986, 1989, 1998, 2000, 2001, 2004, 2006, 2008, 2010 et 2014. Il a également décroché douze fois le titre lors du Swiss Open Contest en 1990, 1991, 1997, 1998, 2001, 2003, 2007, 2008, 2012, 2014, 2015 et 2019 et trois fois lors de l’European Open Contest en 2000, 2001 et 2003. En 2011, Le Brass Band 13 Étoiles a gagné le Dutch Open Contest. Il a été sacré vainqueur du grand prix de Birmenstorf en 1991, 1995 et 1997, ainsi que lors des éditions 1992, 1996 et 1998 du Swiss Entertainment Contest, et du 1er concours télévisé Swiss Brass. De plus, il s'est élevé huit fois au rang de «Swiss Band of the Year» en 1996, 1998, 2001, 2008, 2010, 2012, 2014 ainsi que 2017.

Il a aussi obtenu un nombre impressionnant de places d’honneur à différents concours, remportant notamment une 2ème place au Dutch Open Contest de 1993 et deux fois la 5ème place au « All England Masters International» à Cambridge (GB) en 2006 et 2008. Il a participé à 14 reprises au championnat européen des brass bands où il a remporté en 2009 le titre de VICE CHAMPION D’EUROPE DES BRASS BANDS et s’est classé 3ème en 1980, 1999 et 2001 et 4ème en 1979 et 1990.

Grâce à ces résultats, le Brass Band 13 Étoiles a été invité pour représenter la Suisse au championnat du monde des brass bands où il s’est imposé en 2005, s'est classé 2ème en 2009 et 3ème en 2013.'' (extrait du site officiel du BB 13 Etoiles)

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Le Brass Band 13 Etoiles et Frédéric Théodoloz montent sur la 3ème marche du championnat suisse de brass band 2019 à l'auditorium Stravinsky à Montreux.

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Le Brass Band 13 Etoiles champion Swiss Open 2019

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L'interview de Frédéric du 11 mai 2020

Comme la plupart des chefs suisse que j’ai interviewés, vous êtes issu d’un milieu de musiciens de fanfare, et comme l'on dit ‘’vous étiez tombé dedans depuis tout petit !’’

Quel est votre premier souvenir de fanfare lorsque vous étiez enfant ?

 

Mon premier souvenir fait référence à ma toute première sortie avec la fanfare ''La Marcelline'' de Grône qui en fait n’a malheureusement pas eu lieu. En effet, en cette année 1990, la sortie de Pâques avait été annulée car il avait neigé abondamment. Je me réjouissais tant de pouvoir enfin mettre le costume de la fanfare et bien sûr très triste de devoir y renoncer face à toute cette neige…Mais lorsqu’enfin j’ai pu mettre le costume de la fanfare et défiler pour la première fois dans les rues du village de Grône lors du Festival de la Fédération de Sierre et Loèche organisé justement par ''La Marcelline'' en mai 1990, c’est un sentiment de fierté et d’appartenance qui m’est resté comme premier souvenir le plus marquant.

 

 

A cette époque, vous souvenez-vous si vous étiez plutôt intéressé ou fasciné par le chef ou par les musiciens ?

 

Je dirais les deux. J’avais beaucoup de respect et d’admiration pour le directeur. Il incarnait la connaissance musicale qu’il dispensait avec beaucoup de charisme. J’avais également beaucoup de fascination pour les musiciens. Tout d’abord mon père qui a joué durant plus de 35 années de la trompette puis du cornet au sein de ''La Marcelline'' et de la fanfare Alusuisse. Puis beaucoup de fascination pour les musiciens que j’ai pu rencontrer et découvrir au fil du temps. Tout d’abord dans ma fanfare bien sûr mais également très tôt au sein du Brass  Band 13 Etoiles formation B dans laquelle j’ai commencé dès sa fondation en 1992. J’étais évidemment également très impressionné et fasciné par les musiciens de la formation A dont j’étais un grand fan. Côtoyer ses musiciens et ses directeurs a été une source de motivation vraiment très importante pour moi. 

 

Vous parlez de votre grand-mère et sa collection de vinyles de musique classique. Je me souviens du tout premier disque de musique classique que j’ai écouté vers l’âge de 8 ou 10 ans : La Moldau de Smetana, qui me fascine encore aujourd’hui. Et vous ?

 

 

Pour ma part, il y a disque qui m’a particulièrement marqué c’est le concerto pour piano en la majeur KV 488 de W.A Mozart. Ce disque faisait partie du coffret de l’intégral des concertos pour piano de Mozart d’Ingrid Haebler accompagné du London Symphony Orchestra que possédait ma grand-mère maternelle parmi son impressionnante discothèque que j’ai eu la chance de pouvoir hériter à sa mort. Chaque été je passais une partie de mes vacances chez elle à St-Gall, nous écoutions beaucoup de musique ensemble notamment ce concerto de piano que j’écoute encore régulièrement aujourd’hui. 

Vous évoquez votre grand-père qui chantait dans une chorale, Vous avez dirigé plusieurs types de formations musicales. Quelles différences pour un chef de musique, entre diriger une chorale, un orchestre, un brass band ou une fanfare ? 

 

Je pense qu’il y a une certaine flexibilité à acquérir suivant le type d’ensemble que nous dirigeons. Nous ne communiquons pas à des musiciens professionnels de la même manière qu’à des musiciens amateurs ou encore à un ensemble de jeunes et un ensemble d’adultes. Si d’un point de vue purement technique, il y a parfois quelques adaptations à fournir suivant que l’on dirige un chœur, un orchestre symphonique ou un ensemble de cuivres, l’élément universel demeure dans le message que l’on désire transmettre.  Ce message et la manière avec laquelle on le transmet lors des répétitions et des concerts sont au final l’élément qui compte le plus. Ainsi, il n’y a, pour ma part, pas vraiment de différences fondamentales pour un chef à diriger des types de formations musicales différentes.

 

 

Vous parlez de M. Jean-Maurice Favre avec affection et reconnaissance. A-t-il été un mentor déterminant pour votre carrière et pourquoi ?

 

Jean-Maurice a été mon premier professeur de trombone et directeur de la fanfare ''La Marcelline'' de Grône. A l’époque, il jouait au célèbre Coccinelle Band que je rêvais de pouvoir intégrer un jour... J’étais très admiratif et impressionné par Jean-Maurice.  J’ai également beaucoup de respect pour lui car c’est lui qui m’a mené au conservatoire de Genève et guidé vers les études professionnelles.

 

la liste des chefs d’orchestres classiques avec qui vous avez collaboré est impressionnante et j’en cite quelques-uns des plus célèbres: Marek Janovski, Armin Jordan, Fabio Luisi, Pinchas Steinberg, Leonard Slatkin. Vous avez joué notamment à l’Orchestre de la Suisse Romande qui, faut-il le rappeler, fait ou du moins faisait partie des meilleurs orchestres au monde. Quels souvenirs en gardez-vous  ?

Très jeune déjà, je voulais vivre l’expérience de jouer dans un orchestre symphonique. Imaginer jouer une fois à l’Orchestre de la Suisse Romande faisait partie de mes rêves. Ce rêve s’est réalisé pour la première fois en 1999.  J’y ai effectué un stage dans le cadre de mes études au conservatoire de Genève. D’ailleurs, je me rappelle encore du programme. Il s’agissait de la suite de Daphnis et Chloé de Maurice Ravel dirigé par Fabio Luisi. Plus tard, j’ai eu quelques engagements ponctuels au trombone ténor avant d’y jouer régulièrement de 2004 à 2011 au poste de trombone basse. Lors de cette période, le fait d’exercer mes activités de tromboniste dans des orchestres tels que l’Orchestre de la Suisse Romande ou l’Orchestre de Chambre de Lausanne ont fait de moi un musicien comblé. Le niveau de ces 2 orchestres est exceptionnel. C’était vraiment très enrichissant et gratifiant de pouvoir y jouer. J’ai eu la chance de travailler avec d’excellents chefs et solistes que je suivais et écoutais toujours avec beaucoup d’intérêt notamment lors des répétitions. Ils sont aujourd’hui encore une grande source d’inspiration.

Parlez-nous de votre expérience de musicien au Portugal, à Porto plus précisément. Le Portugal ne semble pas avoir de grande tradition musicale contrairement à l’Italie, l’Allemagne, l’Autriche ou la France ?

La culture de la musique dite classique est belle et bien présente au Portugal. Elle jouit même d’une excellente réputation particulièrement dans le domaine de la musique baroque. Cela dit, certes les orchestres portugais ne sont peut-être pas aussi connus et médiatisés que le Berliner Philharmonique ou d’autres encore mais il y en a de très bons. L’Orchestre National de Porto bien sûr et sa sublime Casa da Musica ou encore l’Orchestre de la Fondation Gulbenkian dont la discographie avec Michel Corboz entre autres est impressionnante et au bénéfice d’une grande notoriété dans le milieu. En 2001, la ville de Porto a été nommée capitale culturelle européenne. Dans ce cadre, l’Orchestre National de Porto a désiré étendre sa formation jusqu’à atteindre sa formation symphonique actuelle. L’orchestre cherchait donc une section de trombones/tuba et une première trompette supplémentaire. Personnellement, le moment était idéal pour une telle opportunité car je venais de terminer mes études au conservatoire de Genève. J’ai donc entrepris tout naturellement et avec beaucoup d’enthousiasme cette aventure en quittant la Suisse pour le Portugal en août 2000. Ce premier contrat fixe d’une année m’a permis de débuter ma vie active de musicien d’orchestre. Pour la petite anecdote, la première trompette, le nouveau registre de trombone au complet et le tubiste mon ami Stéphane Métrailler, habitions ensemble dans une magnifique villa du bord de mer à Miramar près de Porto. Malheureusement, nous n’avons eu que rarement l’occasion de profiter de ce cadre idyllique car cette année-là, il n’a jamais autant plu de mémoire de portugais... Cela ne nous a pas empêché de vivre des moments mémorables … Je vous laisse imaginer ce que peut donner la cohabitation d’un italien, d’un français, d’un espagnol et de 2 valaisans !

L’Afrique du Sud et Durban ont visiblement beaucoup compté dans votre vie et votre carrière, notamment avec votre ami David Rey. Parlez-nous de cette époque. J’ai visionné la vidéo du Requiem de Mozart par le Kwa Zulu Philharmonic Orchestra. C’est magnifique. Et pourtant dans ce pays il ne semble pas y avoir d’histoire musicale ? ou je me trompe ?

 

En Afrique du Sud, la culture britannique surtout mais aussi néerlandaise issue du colonialisme sont très présentes. Avant l’abolition de l’apartheid et du changement de gouvernement au début des années 90, chaque ville du pays possédait son propre orchestre, son opéra et son ballet. Après l’apartheid, le nouveau gouvernement a progressivement instauré une politique culturelle visant à promouvoir la culture Sud-Africaine dite Noire ce qui a engendré de nombreuses difficultés économiques voire même la faillite de certains orchestres et compagnies de ballet du pays. 

En 2003 lorsque je suis arrivé en Afrique du Sud, seuls les orchestres du Cap et de Durban avaient subsisté de manière fixe et stable à cette réforme.

Le Kwa-Zulu Philharmonic compte 4 saisons symphoniques dans l’année à raison d’un concert par semaine. En dehors de ces périodes symphoniques, notre quotidien était dédié aux concerts éducationnels et de développement que nous donnions tous les matins dans les écoles, les townships et les usines du Kwa Zulul Natal. 

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Mon expérience en Afrique du Sud a été extrêmement riche et intense. D’un point de vue professionnel, cette expérience m’a permis d’approfondir mon métier de musicien  et de connaître du répertoire. D’un point vue humain, j’ai eu la chance de vivre des moments uniques et très intenses. Les rencontres et les liens tissés avec la culture Sud-Africaine seront à jamais gravés dans mon cœur. J’ai également eu l’occasion de voyager à travers ce pays dont les paysages sont tellement extraordinaires. J’ai pu découvrir une faune et une flore si diversifiées en visitant les parcs nationaux et ses ''Big Five'', ses montagnes, ses plages, ses vignobles et ses vins… bref tant de beauté qui malgré tout cachait beaucoup de pauvreté et de précarité faisant place à une grande insécurité notamment dans les grandes villes telles que Durban.

 

Si vous n’aviez pas eu le problème de lèvre que vous évoquez dans votre biographie, pensez-vous que vous auriez poursuivi votre carrière de tromboniste et peut-être n’auriez-vous jamais dirigé ?

 

Sans ma dystonie, j’aurais sans doute continué ma carrière de tromboniste. J’aurais certainement continué à passer des concours d’orchestres et vivre mes expériences dans ce milieu. Cela dit, la direction est un domaine qui m’a toujours attiré et fasciné notamment à travers les chefs d’orchestre que j’ai pu rencontrer et suivre durant ces années de musiciens d’orchestre. Lors de mon séjour en Afrique du Sud, mon ami David Rey m’avait demandé de diriger un concerto qu’il avait programmé dans le cadre d’un concert à l’université de Durban. Suite à sa demande, j’ai eu beaucoup de plaisir et une certaine aisance à diriger (je crois que c’était le Capriccio da camera de Bernhard Krol pour trombone et instruments à vent). Cette première expérience au pupitre de direction a été très excitante et m’a donné envie de continuer à explorer ce domaine. Cela a été une sorte de déclic. Je savais dès lors que tôt ou tard j’allais croiser le chemin de la direction.

 

 

Vous évoquez 3 fameux chefs de brass band qui vous ont beaucoup apporté pour votre expérience et votre carrière de chef le Dr Robert Childs, Allan Withington et le Prof. David King. Pouvez-vous brièvement expliquer ce que chacun vous a transmis de spécifique ?

 

J’ai eu la chance de pouvoir rencontrer et travailler avec ces 3 Maîtres du milieu du brass band. Robert Childs avec qui j’ai collaboré durant 4 ans lorsque je dirigeais le Brass Band Fribourg. Allan Withington que j’ai rencontré lorsque je jouais au Valaisia Brass Band et que j’ai ensuite suivi tout d’abord en Norvège pour des cours de direction puis en Angleterre lors de ses préparations de concours avec Fodens et Grimethorpe. Et bien sûr David King que j’ai rencontré en 2015 et que j’ai suivi également lors de ses préparations avec Brighouse & Rastrick Band.

 

Les 3 ont un style, une approche et des méthodes de travail certes différentes mais le point commun qui rassemble indiscutablement ces 3 grands maîtres c’est leur volonté à vouloir transmettre leur savoir et leur expérience. Il y a également 3 mots qui les unit et qui se dégagent dans leur message c’est la sincérité, l’intégrité et la rigueur. Ils m’ont appris que dans le domaine de la direction rien n’arrive par le fruit du hasard. Le travail et la rigueur sont donc indispensables. Un chef se doit d’être toujours bien préparé avant de commencer un programme. Il doit posséder les connaissances musicales nécessaires faces à ses musiciens. Il doit être capable de résoudre les problèmes à chaque instant lors des répétitions et ainsi pouvoir répondre à leurs exigences et à leurs attentes. Ces maîtres m’ont également appris la responsabilité du chef face à son ensemble et à ses musiciens. La responsabilité de les préparer au mieux et de les faire jouer au mieux de leurs capacités. Peu importe le type de formation, le niveau de l’ensemble et l’échéance pour laquelle il est amené à les préparer.

 

 

Le grand chef et compositeur américain Leonard Bernstein disait à ses élèves de son cours de direction : ''Si tu n’as pas une idée très précise de ce que tu veux entendre, ce n’est même pas la peine de monter sur le podium !''

Avez-vous pour chaque œuvre que vous abordez, une vision très personnelle ou essayez-vous plutôt de restituer une interprétation déjà entendue et que vous avez aimée ?

 

J’adhère totalement au propos de l’immense pédagogue, chef d’orchestre et compositeur que fût Leonard Bernstein. Je pense qu’il est effectivement primordial que le chef puisse avoir une vision personnelle de l’œuvre qu’il va diriger. Certes, il va pouvoir s’inspirer d’une ou plusieurs interprétations auxquelles il aura été sensible mais il est indéniable que le chef puisse avoir une idée et une compréhension claires et précises de l’œuvre qu’il va travailler avec son ensemble et ses musiciens mais aussi proposer au public. Il est vrai cependant que cela n’est pas toujours chose aisée. Il s’agit d’un processus plus ou moins long selon l’œuvre que le chef doit mettre en marche et qui lui permettra in fine de présenter sur un podium. Ce processus aura débuté bien avant le début des répétitions lors de l’étude et de l’analyse de l’œuvre. Elle se poursuivra bien entendu tout au long des répétitions avec l’ensemble. Le chef vit une relation très intense et quasi permanente avec l’œuvre qu’il prépare. Ce lien très étroit est nécessaire afin de pouvoir se l’approprier et véritablement la faire vivre.

Vous avez vécu une expérience à la tête du Sola Brass en Norvège en 2017. Si vous avez lu l’interview du Coup de Cœur de votre collègue Florent Didier, il décrit avec justesse et détails les différences de style entre les différents pays. Selon vous, en quoi le brass band norvégien est-il différent, ou pas, du BB 13 Etoiles ou des brass bands suisses que vous avez dirigés ?

 

Lors de mes expériences en Norvège avec Sola Brass et le Stavanger Brass Band, je dois dire que la différence notable m’est apparue dès les premiers instants des répétitions plus exactement  lors du traditionnel choral effectué en début de répétition. En effet, la culture du son en Norvège est quelque peu différente de celle que nous avons chez nous en Suisse et cela m’a tout de suite marqué. Il ne s’agit pas ici de dénigrer la culture du son des brass bands helvétiques et l’enseignement de la musique en Suisse mais d’un aspect plus global, l’approche de l’enseignement musical dispensé en Norvège diffère quelque peu de notre système. La musique en Norvège est enseignée très tôt dans les écoles et occupe une place prépondérante dans le cursus des écoles obligatoires.  Ainsi, très tôt les jeunes norvégiens sont au bénéfice d’une éducation musicale aussi éclectique que variée. Ils sont sensibilisés très tôt à la pratique de la musique d’ensemble. Je pense donc que ces éléments impactent de façon positive la pratique du jeu instrumental et le son d’ensemble des formations norvégiennes. Le son norvégien est très large et très riche. Il y a une certaine ampleur et une certaine profondeur qui se dégage de façon très homogène des ensembles norvégiens. Les sons ont tendances à être très doux et très chaleureux. Au-delà de cet aspect tout de même significatif, je n’ai pas véritablement perçu de grandes différences entre les brass bands suisses et norvégiens. J’ai surtout pu constater des similitudes notamment sur le plan de l’engagement et de la motivation des musiciens. Cette même passion et cette même détermination si singulières et si caractéristiques du milieu des brass bands. L’atmosphère de travail est également très agréable et l’ambiance tout aussi festive après les répétitions qu’ici en Suisse.

 

 

Vous avez dirigé le Brass Band Fribourg, et la première année en 2012 vous devenez champion suisse. Vous dirigez le Brass Band 13 Etoiles et en moins de 2 ans vous remportez en 2019 le Swiss Open de Lucerne. J’ai l’impression que lorsque vous démarrez un nouveau projet, vous y consacrez une énergie et une foi incroyables ? c’est votre nature ?

 

Il est vrai que j’ai obtenu 2 victoires avec ces 2 ensembles lors de mes premières années de direction en concours. La première à Montreux avec Fribourg et la seconde à Lucerne avec le Brass Band 13 Etoiles. C’est effectivement dans ma nature de m’investir totalement lorsque que je prends les reines d’un ensemble et cela peu importe le moment. C’est avec beaucoup de passion et de dynamisme qu’il me tient à cœur de mener mes musiciens vers ce qu’ils peuvent offrir de meilleur. Vous parlez de foi ? Eh bien, oui j’ai la foi en cette énergie quasi palpable qui se dégage d’un ensemble lors d’une préparation à une échéance importante. Lorsque se mélangent autour de vous la passion, le plaisir, l’investissement en temps et en travail des 30 ou 35 musiciens d’un brass  band, vous ne pouvez qu’avoir la foi. C’est ce que je ressens aujourd’hui devant le Brass Band 13 Etoiles peut-être de manière encore plus intense. L’énergie qui émane de cet ensemble est absolument phénoménale et je me réjouis de pouvoir les retrouver au plus vite et ainsi pouvoir poursuivre cette aventure avec eux.

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Philippe Berrut

Cher Frédéric,

La particularité de mes Coups de Coeur est que tous les échanges se font par email et on ne se parle pas. Ce mode de faire, que je vais peut-être changer, a ceci de spécial que je dois me forger une opinion sur mon invité par sa manière de communiquer par écrit. Dans votre cas, nos premiers échanges furent assez sobres et plutôt factuels. Jusqu'au jour ou je vous ai demandé de remonter plus loin dans votre enfance et de me fournir une biographie moins ''technique''.

Et là ce fut une sorte de révélation ! en effet, votre histoire, que vous racontez avec style et élégance et qui figure au début de cette page, met en lumière toutes les qualités humaines qui sont à l'évidence les vôtres et il suffit pour s'en rendre compte, de lire la manière dont vous racontez votre famille, vos amis, vos expériences et vos doutes.

Il va falloir nous expliquer un jour, comment un homme de votre âge a-t-il pu faire autant de choses dans sa vie ?

Aujourd'hui vous êtes au sommet de votre art et vous êtes à la tête du Brass Band 13 Etoiles qui est notre Black Dyke nationale !

Alors Cher Frédéric merci pour votre sincérité et bon vent pour la suite de votre carrière !

Ils témoignent à Frédéric leur admiration et leur amitié 

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Lito Fontana

Tromboniste Soliste International

Meeting Frédéric was a great luck form me, he is one of my best friends. When we met the first time it seemed to me that we knew each other just for a long time.

He is a wonderful person and a great musician. I knew him through Bob Childs, I was searching for a good Brass Band  with temperament to record a CD with Latin American music and Bob recommended me Brass Band Fribourg and especially   the conductor , who was Frédéric at this time. He and the band accepted  and Frederic was crucial in the preparation of the Band in this kind of music untypical for a Brass Band and afterwards also in the recording in the collaboration with the sound technicians . His supervision of the recording was amazing and the outcome was a great CD.

Later we worked together in the promotion of this CD “A MI MANERA” in several concerts where we had a lot of fun. In 2018 he invited me to the festival BPM in Grône were we met after a long time and it was a great pleasure. At the moment he is the conductor of Brass Band 13 Etoiles and I think the Band could not make a better choice. He is very well prepared and I am sure that he will have a great success in his career because he deserves it, being also a person with humility and cordiality, what I really appreciate.

 

Felicitaciones amigo mio!

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David Rey

trombone solo, Brussels Philharmonic

professor  at"royal conservatory of Brussels"

Geneva Brass Quintet's member

Mon parcours de musicien avec Frederic remonte à nos toutes premières joutes musicales au championnat suisse (CNSQ). De rival à ces concours "amateurs", nous nous sommes retrouvés plus tard au conservatoire de Genève pour transformer notre passion commune en métier. Il fallut cependant attendre notre première expérience dans le métier pour enfin nous rapprocher amicalement.

En effet, nous fumes engagés au même moment à l'orchestre de Durban (Afrique du sud) en 2002 pour tenir notre première position fixe. Si loin de chez nous est née une amitié indéfectible qui perdure aujourd'hui et qui m'a enrichie sur tous les plans, tant humain que musicalement. 

Dès notre retour sur sol suisse en 2003, nous avons partagé une multitude de projets musicaux avec, entre autres, la création de "Triam", un quatuor de trombone qui nous a accompagné pendant quelques années. 

Pour diverses raisons, Frederic à délaissé par la suite le trombone pour se consacrer à la direction, un sacré challenge qui'il a relevé avec brio et pour lequel il a toute mon admiration.

Depuis notre rencontre, et surtout notre rapprochement en Afrique, je suis toujours admiratif de l'engagement dont il fait preuve dans tous ce qu'il entreprend. Frederic ne compte ni les heures ni la difficulté de la tâche. Seul compte le résultat et force est de constater qu'il est toujours excellent et ambitieux!

Il a toujours construit patiemment et intelligemment sa carrière et s'entourant de professeurs de haut vol et en travaillant intensément. Il peut à présent en récolter les fruits et les transmettre tant à son public, à ses musiciens qu'à ces élèves, mais aussi à ces pairs.

 

Je me réjouis du jour ou nous pourrons à nouveau partager la scène, lui à la baguette et moi "à la coulisse" afin de pouvoir ressentir encore ce plaisir de faire de la musique avec un ami sincère et hors-norme, ce qu'est Frédéric assurément.

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Isabelle Pralong

Présidente de

l'Echo de la Dent-Blanche

C’est avec pudeur et honneur, que je vous partage mes considérations et ma riche collaboration avec notre cher Frédéric Théodoloz. Evidemment que mon ressenti et mon expérience en tant que présidente de l’Echo de la Dent-Blanche, n’engagent que ma modeste personne.

Lorsque l'on rencontre Frédéric, dès le premier instant, on est frappé par ce regard profond qui vous transperce l'iris; cet homme impose le respect par sa seule présence. Charismatique, doué d'une grande humanité, il peut paraître immuable au premier abord, mais il n'en est rien. Sous cette carapace, Frédéric nourrit une grande sensibilité, un attrait pour la perfection, une rigueur et de la ténacité dans tout ce qu'il entreprend. 

J'ai beaucoup appris en le côtoyant de 2009 à 2019, lorsqu’il était le directeur de notre fanfare l'Echo de la Dent-Blanche. J'ai alors connu le maestro à l'apogée de son succès. Toujours à la recherche de son développement personnel et professionnel, il acquiert ainsi les compétences et l’expertise nécessaires dans le but d’accéder aux prodigieux pupitres des Brass Bands.

Au sein de notre fanfare, il déploya un dynamisme, un goût inconditionnel de la musique. Les projets fleurirent à chaque saison; il m'impressionnait car il connaissait par cœur chaque musicien. Il permit ainsi à l’ensemble de produire de la belle musique, de vivre des émotions inégalées et de surpasser son niveau musical. Nous avons suivi son développement professionnel qui est époustouflant et sommes très heureux de le voir rayonner à la tête du Brass Band 13 Etoiles.

Pour le monde de la musique, c’est un grand chef et il le mérite amplement, mais à mes yeux, il est surtout un ami précieux.

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Dr Robert Childs

I first met Frédéric Théodoloz when he was Musical Director of Brass Band Fribourg about eight years ago, I’d visit four or five times a year and we’d work together preparing the band for the Open and the Nationals. We worked together on many great pieces of music including; 

On Alderley Edge, La Forza del Destino, Trance and Triumph of Time. Fred was always supremely well prepared, he always had the band playing very well indeed and his music scores were like a work of art !

The most enjoyable time I spent with Fred was when we were preparing Ludovic Neurhor’s “*****” Concerto for Brass Band and Onde Martenot. The work proved very difficult to prepare for a number of different reasons, but Fred never gave up. He showed great musical integrity and a real deep understanding of this complex work. I was sad when Fred left Fribourg and I felt he was undervalued there. Nevertheless, I am thrilled he is now the “maestro” at Brass Band 13 Etoiles in his beautiful home region of Valais. I wish him good luck, good health and many successes !!

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François Fournier Président du Brass Band 13 Etoiles

J’ai le plaisir de collaborer avec Frédéric depuis deux ans en tant que musicien et président du Brass Band Treize Etoiles. C’est un chef très méticuleux dans son travail et surtout très inspiré musicalement qui apporte beaucoup de plaisir aux musiciens de notre ensemble dans la pratique de leur passion pour la musique de cuivres. 

Après seulement deux concours sous la baguette de Frédéric, le Brass Band Treize Etoiles a déjà remporté une victoire au Swiss Open Contest de Lucerne. Cela laisse présager de beaux moment musicaux et succès pour la suite de notre collaboration.

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Allan Withington

Conductor of

Stavanger Brass Band

Norvège

I first met Frederic when he was the bass trombone player with Valaisia in the early days of the band.

I remembered his inquisitive nature and enthu-siasm in his approach. He explained he was also studying conducting and we soon struck up a rapport. He later came across to England to attend some of my rehearsals, attended my conductor summer school in Holland and came across to Norway for conducting lessons.

This inquisitiveness continued throughout our period of contact and in recent years he has clearly demonstrated his ability to conduct at a very high level.

Frederic has the necessary self confidence and a  sharp ear, vital for the job. I certainly wish him well and really feel that he

deserves and will attain great success during his conducting career.

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Jean-Maurice Favre

Agent Général Helvetia

ancien directeur de la Marcelline de Grône

En qualité de responsable de l’école de musique de la Marcelline de Grône, c’est en septembre 1989 que j’ai eu le plaisir de faire la connaissance du jeune Frédéric qui rejoignait les rangs de notre belle Société.

 

Etant son premier professeur de trombone, j’ai, d’emblée, décelé en lui un talent prometteur, une formidable envie d’apprendre, un goût immodéré pour la musique et surtout une très grande discipline dans l’apprentissage de ce bel instrument.

 

Ensuite, en tant que directeur de la Marcelline, j’ai pu apprécier, en plus de ses aptitudes musicales, ses qualités humaines. Frédéric a toujours su faire preuve de beaucoup d’écoute, d’empathie et de respect pour ses collègues musiciens quel que soit leur niveau ou leur âge. Il était toujours présent à son pupitre pour accompagner, aider et encadrer tous ces musiciens amateurs.

J’ai toujours pu compter sur son assiduité et son engagement. Ainsi, il a contribué avec tous les autres membres à faire évoluer la Marcelline de Grône de fanfare mixte de 3ème division en brass band de 1ère catégorie.

 

Sa ténacité, sa constance et ses capacités musicales exceptionnelles lui ont permis d’accéder au poste de premier trombone du Brass Band 13 étoiles B. Puis j’ai eu le plaisir de vivre et de fêter avec lui son accession en classe professionnelle de trombone du conservatoire de Genève.

 

L’élégance, l’écoute, la passion pour la musique dans sa globalité, le respect de l’œuvre, de l’esprit du compositeur et du musicien, voilà les facettes qui résument le mieux Frédéric Théodoloz et qui vont certainement lui permettre de maintenir le Brass Band 13 étoiles à son niveau d’excellence.

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